François Schuiten

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1.Né en 1956, formé très tôt au dessin par son père architecte de renom, François Schuiten intériorise très tôt l’idée que l’architecture est une scénographie, et que le récit dessiné permet les évasions les plus oniriques dans la fiction, à partir d’éléments passés bien réels. Avec son frère Luc, puis Claude Renard qui lui enseigne le langage complexe de la bande dessinée, et Benoît Peeters, son ami d’enfance, François Schuiten élabore une oeuvre très personnelle dans laquelle la ville est l’héroïne principale, Brüsel par exemple. Elle recèle de pouvoirs, obscurs, millénaires parfois, qu’un initié peut déclencher en forces autant créatrices que destructrices. L’univers de François Schuiten mélange ainsi sans la moindre difficulté apparente le présent, le passé et le futur qui s’organisent en lieux de passage, autour de couples souvent antagonistes, comme la lumière et l’obscurité (de l’esprit et du politique, aussi), l’utopie et l’événement historique, l’engendrement et la disparition, ce qui revient à interroger le lien souvent ambigu qui lie le Bien et le Mal. Tout ceci s’incarne dans le graphisme caractéristique de l’auteur, via un dessin en noir et blanc souvent proche de la gravure d’autrefois, qui compose les ombres et les clartés, entrelace hachures et surfaces, toujours sensible à la pertinence du détail qui donne son sens à l’ensemble.

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